Certains aspirants sont très sincères et veulent méditer pendant des heures et des heures. Au cours de la journée, ils ont la possibilité de méditer quatre ou cinq heures, et ils souhaitent en faire autant la nuit. Souvent, en dépit de leurs efforts, ils s’endorment au bout d’un moment. Mais si la nature ne leur apporte pas le sommeil et que cela ne nuit pas à leur santé, c’est une bénédiction, car ils n’ont pas à lutter contre le sommeil pendant leur méditation. Le sommeil a la bonté de ne pas venir les importuner.
En Inde, il y a un dieu particulier appelé Shani. Ici, vous l’appelez Saturne. C’est le dieu du renoncement. Les gens ordinaires le redoutent et le prient de leur accorder la grâce de ne pas venir à eux. Alors qu’ils invoquent la présence et la bénédiction des autres dieux, ils demandent à Shani de bien vouloir ne pas venir. « Ignore-nous, lui disent-ils, ce sera ta plus grande bénédiction. » De même, si le sommeil ne vient pas à lui, l’aspirant considérera cela comme une réelle bénédiction. Les quelques heures qu’il pourra méditer la nuit s’ajouteront à sa méditation de la journée. Et plus il pourra méditer avec ferveur et dévotion sans que son corps en soit affecté, mieux cela sera. Mais naturellement le manque de sommeil est un fléau pour celui qui n’est pas un chercheur spirituel et qui n’est pas destiné pour l’instant à la vie spirituelle. Son corps en souffrira, si ce n’est déjà le signe que quelque chose ne va pas.From:Sri Chinmoy,La vie sur terre et au ciel d’un amoureux de Dieu, 1ère partie, Editions la Flûte d’Or, 2020
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