Malheureusement, il arrive que l’on se dise : « Il y a une servitude dans l’action. Je ne peux pas agir et penser à Dieu en même temps.» Mais c’est faux. De même que nous pouvons servir le monde et lui offrir notre bonne volonté tout en méditant, de même pouvons-nous méditer en travaillant ou en rendant un service désintéressé. Si notre conscience reste immergée en Dieu pendant que nous travaillons, nous pouvons méditer et rendre service au monde en même temps.
Lorsqu’un disciple a passé quelque temps avec nous, et s’il s’agit d’un très proche disciple, je lui donne des conseils sur sa vie extérieure. Si je vois que son âme veut qu’il change d’activité, je le lui dis. Ou bien, si je vois que l’âme veut qu’il poursuive la même activité, alors, bien qu’il ne soit pas du tout inspiré par son travail, je ne lui demanderai pas de changer d’activité. Je le guiderai intérieurement et extérieurement.
Beaucoup de jeunes se sont joints à notre voie alors qu’ils étaient encore étudiants. À certains d’entre eux, j’ai dit : « Vous avez assez étudié. Votre âme ne veut pas que vous continuiez.» Dans certains cas, ces étudiants étaient brillants, très brillants, mais leurs âmes ne voulaient pas qu’ils continuent dans le monde du mental. Et par ailleurs, j’ai conseillé à d’autres de poursuivre leurs études. Dans votre cas également, le temps venu, je vous dirai ce qui vous conviendra dans votre vie extérieure.
En général, je conseille aux gens de considérer leur travail, quel qu’il soit, comme un service dévoué. Mais l’argent nous est nécessaire. Si nous allons à l’épicerie muni de notre seule aspiration, le marchand ne nous donnera aucune marchandise. Si nous lui proposons de la Paix, de la Lumière et de la Béatitude en échange de nourriture, il nous rira au nez. L’argent est nécessaire pour certaines choses, aussi ne devons-nous donc pas mépriser l’argent lorsque nous acceptons la vie spirituelle. L’argent bien utilisé pour une cause divine est une véritable bénédiction. Par contre, l’argent mal utilisé est une malédiction. Lorsque nous travaillons, faisons-le pour une raison précise : entretenir notre corps sur cette terre et devenir un instrument divin. Les aspirants spirituels devraient s’efforcer de trouver un travail qui gênera le moins possible leur équilibre intérieur. Leur salaire pourra ne pas être très élevé, mais tant que leur travail leur permet d’assumer leurs dépenses, cela suffit. Bien sûr, s’ils trouvent une situation où les gens sont très gentils et où ils seront mieux payés, qu’ils l’acceptent. Le pouvoir de l’argent peut également être utilisé pour servir Dieu, le Suprême.Si vous aviez déjà médité depuis de nombreuses années et ainsi accumulé une certaine quantité de Paix, de Lumière et de Béatitude dans votre nature extérieure aussi bien que dans votre vie intérieure, je vous aurais conseillé d’agir comme un lion et de n’avoir peur de rien, car votre capacité divine vous permettrait de faire face au monde courageusement. Mais pour l’instant, vous êtes encore dans une période de préparation. Vous n’avez pas encore suffisamment de Paix, de Lumière et de Puissance intérieures ; vous n’êtes pas assez fort intérieurement. Alors pour le moment, il est encore nécessaire d’échapper à des attaques extérieures inutiles. Le jour viendra, dans un futur plus ou moins proche, où vous serez plus avancé dans la vie spirituelle. À ce moment-là, quel que soit votre travail et quels que soient vos collègues, vous serez capable de vous appuyer sur votre force spirituelle et de lutter comme un soldat divin.
Pour l’instant, vous avez deux ennemis : l’un est extérieur et visible, et prend la forme de la disharmonie et de l’ignorance extérieures ; l’autre est votre ignorance et votre imperfection. Vous devez constamment lutter contre votre ennemi intérieur, 24 heures sur 24. Il vous sera impossible d’échapper à cet ennemi tant que vous ne l’aurez pas conquis. Pour l’instant, faites très attention à la bataille intérieure et essayez de vous parfaire au niveau intérieur. Cherchez également un travail qui n’entrave pas vos nouvelles expériences et vos réalisations spirituelles. De cette manière, vous pourrez minimiser les nécessités et les demandes du monde extérieur tout en continuant à faire les progrès les plus rapides dans votre vie intérieure d’aspiration.À votre travail, vous ne pouvez pas calmer les autres. Mais vous pouvez cependant demander à votre mental de ne pas leur prêter attention. Dites à votre mental : « Je ne te permettrai pas d’agir comme un aimant. » Si vous êtes vigilant, votre mental ne sera pas affecté. La meilleure chose à faire est de vous représenter votre conscience comme un océan plein de vagues. Lorsque vous nagez dans l’océan, vous remuez vos bras et vos jambes mais vous ne perturbez pas l’eau pour autant. Si vous pouvez ressentir les choses de cette manière, vos problèmes seront résolus.
Lorsque vous êtes avec des gens qui n’aspirent pas, ne vous dites pas qu’ils sont inférieurs et que vous êtes supérieur. Non, non, non ! Vous devez avoir du respect pour eux, même s’ils mènent un genre de vie différent du vôtre. Ressentez qu’ils font ce qu’il faut, chacun selon son niveau. Ne vous occupez que de votre propre vie, qui vous convient à vous, comme leur vie leur convient à eux.Si vous voulez être acteur, la spiritualité ne vous en empêche pas forcément. Au contraire, la spiritualité peut agir comme votre tuteur privé. Elle peut vous inspirer à faire le meilleur travail, et à être le meilleur acteur possible. Mais vous devez savoir ce que Dieu veut que vous fassiez. Si vous ne Le satisfaites pas, vous ressentirez toujours un désert aride en vous, quel que soit le nombre d’années que vous passerez sur terre. Quelle que soit la gloire extérieure que vous obtiendrez, quel que soit le succès que vous remporterez dans la vie extérieure, si vous ne satisfaites pas le Suprême à Sa propre manière, votre sincérité et votre imploration intérieure ne vous satisferont jamais.
Ne pensez pas qu’il suffit de méditer cinq minutes, ou d’offrir une prière ou une pensée emplie d’admiration au Suprême pour mener une vie spirituelle et Le satisfaire. Vous devez aller profondément en vous pour découvrir ce qu’Il attend de vous, et quand, comment, et pourquoi Il le veut. Essayez de savoir ce que Dieu attend de vous à chaque seconde. Ce n’est qu’à partir de ce moment que vous trouverez une Paix, une Lumière, et une Joie durables dans votre vie. Si vous satisfaites le Suprême à Sa propre Manière dans le domaine de la manifestation, vous verrez que le monde entier pourra bien profiter de votre richesse intérieure. Le Suprême sera alors satisfait de vous et vous ressentirez la fierté divine de la manifestation dans votre vie sur terre.Même si nous sommes purs et sincères dans notre vie spirituelle, des centaines de milliers de gens jetteront en nous leur conscience laide, impure et non-divine en nous regardant jouer. Nous serons ainsi inconsciemment victimes de leurs imperfections et de leurs impuretés. Si nous recherchons vraiment la perfection dans notre vie, à quoi bon nous exposer aux faiblesses des autres ? Il y a de nombreuses professions sur terre, alors soyons sensés. Si nous voulons simplifier notre vie, choisissons la profession qui nous créera le moins de problèmes possibles. Si nous connaissons une manière plus facile d’atteindre Dieu, utilisons-la. Pourquoi rendre notre vie plus compliquée ?
Mais par ailleurs, si un aspirant est assez fort intérieurement et extérieurement pour ne pas être dérangé par les tentations, il peut bien sûr exercer la profession d’acteur. S’il peut dire : « Je suis une forteresse. Personne ne peut me déranger », et s’il pense qu’il peut réellement servir Dieu en tant qu’acteur, il peut essayer. Mais s’il joue dans des pièces qui cherchent à procurer un plaisir ordinaire au public, dans des pièces où les personnages ont toutes sortes d’attachements romantiques ou vitaux, comment élèvera-t-il la conscience des gens ?
Si notre but est d’atteindre Dieu, nous devons essayer de servir ceux qui recherchent vraiment Dieu et non pas ceux qui recherchent le plaisir. La vie de plaisir ne donnera jamais la réalisation à quiconque, alors pourquoi nourrir et encourager ceux qui veulent rester dans la vie de plaisir ? En offrant de la complaisance émotionnelle aux gens, nous ne leur rendons pas service. Si je sais qu’une certaine expérience va m’éloigner de ma réalisation, je ne dois encourager personne d’autre, même indirectement, à vivre cette expérience. Si d’un côté, j’implore Dieu intimement, secrètement et intérieurement et que, d’un autre côté, je crée une sensation ou une tentation pour le monde, ce n’est qu’un acte d’hypocrisie de ma part.
Il y a des centaines et des milliers d’acteurs et d’actrices sur terre. Si vous, en tant qu’aspirant spirituel, n’exercez pas cette profession, cela ne fera pas disparaître pour autant la création de Dieu.
Un jour, un maître spirituel demanda à ses disciples de ne pas se marier. Un disciple lui demanda : « Maître, si nous ne nous marions pas, il n’y aura pas de générations futures. Comment la création de Dieu se perpétuera-t-elle ? » Le Maître lui répondit : « Il y a des millions et des milliards d’autres personnes sur terre pour accomplir cette tâche. Dieu n’a pas besoin de toi pour cela. Il a besoin que tu restes célibataire afin que tu puisses penser à Lui seul. Tu n’as pas à t’inquiéter de la perpétuation de la création de Dieu. »De même, si votre imploration pour Dieu est ardente, vous pouvez être sûr qu’Il se débrouillera pour fournir un autre acteur que vous au monde du spectacle. Si vous êtes un aspirant sincère, votre vie intérieure doit passer en premier.Chaque moment est une opportunité de grandir davantage dans la Lumière, la Paix, la Béatitude et la Puissance de Dieu. Mais si nous utilisons mal cette opportunité, des forces négatives comme le doute, la peur, la jalousie, l’angoisse et la dépression s’emparent immédiatement de nous. Si donc nous voulons trouver la Lumière, et uniquement la Lumière, il faut savoir où la chercher. Nous ne la trouverons jamais dans le mental cynique empli de doutes, mais seulement profondément en nous, dans le calme de notre cœur qui est la demeure de l’âme qui illumine tout. Lorsque nous découvrirons la lumière et la paix qui sont en nous, nous verrons notre vie comme un accomplissement et une satisfaction : accomplissement en passe de devenir l’accomplissement infini et satisfaction en passe de devenir la satisfaction infinie. Sinon, nous ne trouverons jamais de progrès constant, d’accomplissement constant et de satisfaction constante dans notre vie quotidienne et nous serons condamnés à être des rois de la dépression.
Lorsque nous sommes déprimés, ne comptons, ni sur la grâce de Dieu, ni sur l’amour de Dieu, ni même sur la sympathie de l’humanité. Quand je suis déprimé, si l’un de mes amis vient me consoler et me témoigner sa compassion, la racine de ma dépression ne sera pas coupée pour autant. Au contraire, la dépression sera nourrie. Le remède contre la dépression n’est pas la consolation, mais l’illumination. Alors identifions-nous à notre vraie réalité, l’âme, et unissons-nous à la lumière de notre âme. Nous ne serons alors plus jamais déprimés, car l’âme est joie spontanée.Maintenant, voyons le sentiment de chagrin. Supposons qu’un membre de notre famille vienne de décéder. Au début, nous sommes tristes, parce que nous regrettons la personne disparue qui nous a aimés et que nous avons également aimée. Dans notre tristesse et notre chagrin, nous intensifions notre unité avec cette personne décédée. Ce sentiment n’est pas mauvais en soi parce que d’une part, nous intensifions notre sentiment d’unité, et que d’autre part, nous faisons descendre de la paix, de la lumière et de la béatitude. Mais si l’on peut maintenir son unité avec l’âme de cette personne, où qu’elle soit, et ressentir sa présence en soi, il n’est pas nécessaire de ressentir de tristesse, ne serait-ce qu’une minute.
Les Maîtres spirituels vivent le chagrin de manière différente. À la mort de son neveu, Sri Ramakrishna pleura toutes les larmes de son corps. Pourquoi ce chagrin ? Il ressentait du chagrin, non pas d’avoir perdu son neveu, mais parce que son neveu n’avait pas réussi à accomplir ce qu’il était venu faire sur terre. Cette âme avait quelque chose à offrir, mais elle n’avait pu le faire à cause de l’intervention de mauvaises forces.
Très souvent, lorsque nous voulons aider les autres et que nous nous identifions à leur chagrin, cela nous procure une certaine joie. C’est quelque chose de très compliqué. Nous essayons d’aider quelqu’un qui souffre, mais intérieurement, sa souffrance nous fait plaisir et nous ressentons un sentiment intérieur glorieux de l’avoir aidé d’une certaine manière. Nous commençons par ressentir un peu de chagrin, et puis nous sommes contents parce que nous nous sentons supérieurs. Nous nous disons : «Je ne souffre pas ; c’est lui qui souffre. je suis au sommet de l’arbre, et il est au pied de l’arbre.» Ce genre de pensée négative nous vient très souvent à l’esprit. En nous identifiant à une personne triste et déprimée et en ne faisant qu’apprécier sa tristesse, nous ne l’aidons pas du tout.
Certaines personnes essaient d’invoquer le chagrin et la souffrance parce qu’ils pensent que cela les amènera plus près de Dieu. Dans la famille des Pandavas, la mère d’Arjuna, Kunti, savait que le seigneur Krishna était un grand maître spirituel. Elle savait que Sri Krishna était Dieu Lui-même. Elle avait ainsi l’habitude de Le prier afin qu’Il lui donne de la peine et des souffrances pour qu’elle ne pense qu’à Lui. Elle pensait que seule une vie de souffrance l’inspirerait à penser à Dieu. Mais ceci est une mauvaise approche de la vérité. Nous n’avons pas besoin d’invoquer de souffrances supplémentaires pour penser à Dieu.
La bonne approche de la vérité se fait à travers la joie et la lumière. L’âme est emplie de joie divine, et cette joie veut venir en avant et s’exprimer à travers le vital. Si le vital ne veut pas s’identifier à la joie de l’âme, il s’oppose consciemment et délibérément à cette joie et lui fait obstacle. À ce moment, le vital dénué d’aspiration préfère souffrir parce qu’il pense qu’en exprimant extérieurement sa souffrance, il s’attirera la sympathie, l’affection et la sollicitude des gens autour de lui. En dépit de sa souffrance, il ressent en fait une joie subtile de manière négative.
Nous pensons très souvent qu’en sombrant dans la tristesse, cela fera venir quelqu’un pour nous consoler, mais c’est une mauvaise idée. Dieu n’approuve pas cette idée. Aujourd’hui, nous décidons d’être triste pour que notre mère, notre père ou notre ami vienne nous consoler. Comme cette consolation et cette attention nous donnent de la joie, nous recommençons le lendemain avec le même espoir de voir quelqu’un venir nous consoler. Mais il est possible que demain, les gens soient fatigués de nous consoler, et que nous soyons alors déçus. Certaines personnes font cela tout le temps. Elles pensent que la meilleure manière de gagner l’attention et l’affection des autres est de leur dire que personne ne fait attention à elles ou bien qu’elles sont totalement désespérées. Mais même si elles sont sincères, personne ne s’occupera d’elles éternellement si telle n’est pas la Volonté de Dieu. La Sollicitude de Dieu abonde toujours dans les situations positives.
Très souvent, la joie psychique veut s’exprimer directement, sans le vital, ni même le mental. Mais au moment où elle est sur le point de s’exprimer, ou bien lorsqu’elle vient juste de s’exprimer, la dépression du vital et le doute du mental entrent dans la joie du cœur et de l’âme. La dépression du vital et le doute du mental entrent immédiatement dans la joie du cœur et de l’âme et agissent comme un tigre féroce. Lorsqu’ils voient cette joie, ils la prennent pour un fruit qu’ils s’empressent de dévorer. À force de voir sa joie constamment dévorée par le mental et le vital, l’âme deviendra plus prudente. Elle exprimera sa joie moins souvent. Elle attendra plutôt que le vital soit purifié et que le mental soit libéré de ses doutes.La meilleure manière de nous libérer de la dépression est de faire jaillir la lumière de notre cœur spirituel. À la différence du cœur physique, le cœur spirituel est très vaste, plus grand que l’univers, et il contient une lumière abondante. Il faut faire jaillir cette lumière de l’intérieur de notre cœur. Ou bien il faut essayer de faire descendre cette lumière d’en-haut. Lorsque nous méditons sur la lumière, nous pouvons l’amener soit d’en-haut, soit de l’intérieur, pour illuminer notre dépression.
Nous ne pourrons pas conquérir notre dépression en nous appesantissant sur elle. Elle reviendra constamment nous ennuyer si nous lui accordons une importance excessive. S’il est trop difficile d’illuminer notre dépression, essayons de la voir comme quelque chose de sale et sans importance et débarrassons-nous d’elle. Alors, pendant deux jours ou deux mois nous serons libres. Mais elle reviendra tant qu’elle ne sera pas illuminée. Ainsi, le seul remède permanent à la dépression est la lumière.Dieu est Lumière et ceux qui souffrent de dépression n’acceptent pas la Lumière de Dieu. S’ils pensent qu’en étant déprimés ils obtiendront davantage de compassion de Dieu ou de leur Maître spirituel, ils se trompent lourdement. Dieu et le Maître pourront leur témoigner une compassion infinie, mais ce ne sera pas une compassion offerte de tout cœur. Dieu et le Maître sauront qu’ils sont exploités par les demandes constantes de compassion de l’aspirant.
Si ceux qui chérissent la dépression disent que Dieu ne les aime pas assez, ce n’est que le fruit de leur imagination négative et de leur auto-justification. Qui aime ses enfants plus que le Père ? Heureusement pour eux, la Compassion de Dieu est infinie. Mais bien que ceux qui s’accrochent à leur dépression finissent par réaliser Dieu, le chemin de la joie est infiniment plus rapide.Ces forces peuvent attaquer le chercheur de différentes manières. La première est lorsque vous venez de vivre une expérience importante, elles peuvent venir et vous dire : « Vous avez fait tant de mal. Vous ne méritez pas tout ce que votre Maître vous a donné par sa Bonté infinie. » Alors votre ego subtil vous dira : « C’est vrai. Je ne mérite pas cette expérience, je ne devrais pas la garder. » Et vous l’abandonnez purement et simplement. Bien que vous ayez médité avec la plus grande humilité et la plus grande dévotion, ces forces sont si rusées qu’elles arrivent à vous convaincre que vous ne méritez pas ce que vous avez reçu. Dans ce monde, personne n’a envie d’être un mendiant ou l’objet de la pitié de quelqu’un. Dès que vous entendez que vous n’avez pas mérité quelque chose, vous n’en avez plus envie. Mais au lieu de vous soumettre à ce genre de pensées, vous devriez vous dire : « J’ai travaillé avec dévouement pendant trois ou quatre heures et ensuite, lorsque j’ai médité, j’ai été heureux. C’est pourquoi mon Maître m’a donné la capacité d’avoir cette expérience. » Ces forces hostiles ne peuvent entrer en vous que si vous les y autorisez. Si vous les rejetez fermement, elles vous quitteront.
Une autre manière dont les forces hostiles peuvent vous attaquer, c’est en vous donnant un complexe d’infériorité. Lorsque vous pensez que la personne assise à côté de vous a eu une meilleure méditation que vous, ce sentiment détruit immédiatement la valeur de votre propre expérience. Sur le plan extérieur, les gens disent : « J’ai été battu par un tel dans une course, ou j’ai battu un tel. » Mais sur le plan intérieur, il ne devrait y avoir de compétition qu’avec vous-même, avec vos propres doutes, peurs, anxiétés, jalousies, etc, mais avec personne d’autre.
Sur le plan extérieur, une compétition vous oppose à une poignée d’adversaires, et elle pourra durer un jour. Mais sur le plan intérieur, vos adversaires sont nombreux. La peur, le doute, l’anxiété, la dépression, les soucis, et beaucoup d’autres forces non-divines essayent constamment de vous dérober votre joie. Elles vous disent : « Hier nous avons perdu, mais aujourd’hui nous sommes venus pour te défier à nouveau. » Qu’arrive-t’il alors ? Vous ne vous êtes pas vraiment bien préparé, mais votre petit ego vous fait répondre : « D’accord, j’accepte votre défi. » Et aussitôt la peur s’empare de vous et court devant vous, tandis que le doute agrippe vos jambes et que la jalousie vous tire en arrière. S’il s’agissait d’adversaires honnêtes, avant la grande course, ils seraient d’accord pour courir correctement, mais non. Avant même que la course ne commence, l’anxiété vous a déjà saisi à la gorge. C’est pour cela que vous devez être prêt à tout moment. Vous devez être pleinement préparé à combattre ces forces hostiles pour ne leur laisser aucune chance dès le départ de la compétition.
Lorsque vous avez une expérience divine, si vous pouvez vous accrocher à sa réalité pendant quelques jours, elle devient solide et les forces hostiles ne peuvent plus la dérober. Essayez donc de vous accrocher très fermement à vos expériences divines, surtout les premiers jours. Essayez toujours de vous rappeler tout ce que vous avez fait de bien et ne permettez pas aux forces hostiles rusées de vous rappeler les mauvaises expériences que vous avez eues. Elles ne sont que poussière. Vous pourrez faire beaucoup de progrès si vous pouvez ne vous souvenir que des choses positives dans votre vie.Faisons toujours preuve de sagesse et considérons tout incident malheureux comme une occasion de répondre à une situation désagréable avec un sourire joyeux. Disons-nous : « J’ai là une nouvelle opportunité de conquérir ma colère ou ma dépression. » Dans la vie, toute expérience bien acceptée peut être significative ou bénéfique.
Maintenant que faire lorsqu’un enfant hurle ? Rappelons-nous que ses cris ne peuvent être plus forts que notre équilibre intérieur. Faisons venir en avant notre équilibre intérieur et laissons-le noyer les cris de l’enfant. Chaque fois que nous voyons quelque chose d’irritant ou de non-divin, acceptons le défi et surmontons-le. Autrement, si nous nous laissons dépasser par l’incident, nous finirons par nous mettre en colère ou par être déprimés.Considérons notre but : si notre but est la réalisation de Dieu et que nous commençons à courir vers ce but avec une aspiration unidirectionnelle, les désirs et les passions qui nous retiennent se dissiperont petit à petit. En nous efforçant de concentrer toute notre attention à notre méditation, nous éliminerons bientôt le désir. Mais si nous décidons de donner cinquante pour cent de notre attention au désir et cinquante pour cent de notre attention à notre aspiration et à la vie divine, nous ne surmonterons jamais le désir.
Si nous méditons régulièrement aujourd’hui, nous pourrons encore avoir des désirs demain, mais après-demain, le désir nous lâchera parce que, comme cela arrive tout le temps dans ce monde, il deviendra jaloux de son rival. Lorsque nous accordons davantage d’attention à notre aspiration, le désir se met à nous torturer sans merci pendant un certain temps. Mais si nous l’ignorons, il finit par abandonner et nous quitter. Lorsqu’on fait sentir à quelqu’un que l’on n’a pas besoin de lui, il cesse de venir. Ainsi, le désir dira : « Très bien, laissons-le avec sa méditation et son aspiration. S’il n’a pas besoin de moi, je peux également me passer de lui. » Par contre, si la présence du désir dans notre cœur ou dans notre mental nous perturbe trop, le désir ne nous quittera jamais.
Il faudrait que nous méditions sans faute, tôt le matin, et également le soir. Ressentons qu’il y a un enfant divin en nous : l’âme. De même que nous prenons le temps de nourrir notre corps trois fois par jour, de même devons-nous nourrir l’enfant divin en nous. Si nous voulons vraiment prendre soin de l’enfant divin qu’est l’âme, et grâce à qui nous nous identifions consciemment à l’Absolu, nous devons régulièrement nourrir cet enfant lumineux qui est en nous. Si nous ne méditons pas, notre vie intérieure sera affamée et nous ne serons jamais consciemment un avec Dieu. Plus nous nourrissons l’âme, plus vite nous progressons et plus nous nous approchons de notre réalisation de Dieu. Alors ne perdons pas de temps à nous inquiéter de nos désirs terrestres. Dès que nous nous concentrerons sur notre aspiration et sur notre méditation, le désir se sentira rejeté et nous quittera automatiquement.J’ai parlé de la drogue des centaines de fois et je suis fatigué de ce sujet. Si vous voulez détruire votre conscience et endommager vos nerfs subtils, vous en avez parfaitement le droit. Mais puisque vous êtes venu chercher ma guidance, je suppose que vous n’avez pas envie de détruire consciemment votre vie. Lorsque vous allez chez le docteur, vous devez croire en lui et prendre les médicaments qu’il prescrit, sinon le docteur ne peut rien faire pour vous. Vous êtes venu à moi dans l’espoir que je soignerai vos maux spirituels. Maintenant, j’espère que vous me donnerez une chance de vous aider. Mais si vous ne m’écoutez pas, ce qui signifie que vous n’avez pas une foi véritable en ma capacité spirituelle, je ne peux rien pour vous. Une fois que vous m’aurez donné une chance, si vous pensez que je ne peux pas transformer votre vie, vous pourrez dire que mes médicaments ne sont pas bons et vous pourrez me quitter tout simplement.
La plupart de ceux qui ont décidé de m’accepter ont été transformés, entièrement et radicalement transformés. Il y en a d’autres qui n’ont pas pu ou n’ont pas voulu accepter ma guidance spirituelle et qui ont quitté le Centre avec les bénédictions de Dieu. Pour être très franc avec vous, nos Centres ne sont pas faits pour ceux qui mènent une vie de hippie. Le chercheur qui veut en même temps continuer sa vie de hippie et entrer dans la vraie vie spirituelle devra trouver un autre Maître. Je ne peux pas l’accepter. Lorsque j’accepte quelqu’un, cela signifie que je promets de le ramener à son Père éternel, et je sais que je ne pourrai pas le faire s’il continue à se droguer.
Celui qui veut changer sa vie, je l’accueillerai immédiatement, même si hier encore il menait une vie de hippie. Je ne le critiquerai pas pour ce qu’il a fait hier. Mais s’il veut continuer à mener son ancienne vie et considérer la vie spirituelle comme un plat d’accompagnement, il ne trouvera pas sa place ici. Il doit, soit m’accepter de tout cœur, soit me rejeter totalement. Celui qui veut entrer dans notre école doit suivre les lois et les règlements de l’école. Alors, dès qu’il abandonnera son ancienne vie et entrera complètement dans ma conscience, il découvrira une nouvelle vie.Lorsque vous avez bien mangé, vous vous en souvenez même dix ou quinze jours après et vous vous dites : « J’ai mangé quelque chose de délicieux ce jour-là. » Alors si la nourriture intérieure que vous avez reçue aujourd’hui n’est pas très bonne, essayez de vous rappeler le bon repas que vous avez eu hier et la joie intérieure que cela vous a procuré. Lorsqu’une chose en vous vous procure de la joie intérieure, tout ce que vous mangez ensuite vous paraît délicieux, même si d’autres trouvent que cela n’a pas de goût. Mais sans joie intérieure, la meilleure nourriture spirituelle ne vous satisfera même pas. Alors si vous pouvez maintenir la joie intérieure de vos bonnes expériences passées, ou si vous pouvez maintenir votre gaieté en vous rappelant ces expériences intérieures, cela vous transportera à travers le désert du Sahara de votre vie intérieure. Mais si vous perdez votre joie pour une raison ou pour une autre, —par exemple le doute, la peur ou des problèmes vitaux qui sont entrés en vous—, toutes ces expériences seront perdues.
Tous les chercheurs ont vécu des expériences élevées, mais elles sont différentes pour chacun et même si votre expérience est considérée comme moindre par quelqu’un, l’immense joie qu’elle vous a procurée vous suffira largement. Faites avancer votre vie grâce à la joie de cette expérience, et vous n’aurez plus aucun problème. Je dis toujours à mes disciples : « Lorsque vous êtes déprimés, pensez à un jour où vous étiez heureux ou à un jour où vous avez eu une expérience ou une vision magnifique, et rappelez-vous la joie intérieure qu’elle vous a donnée. » Malheureusement, en général vous permettez à la dépression d’aujourd’hui de dominer la réalité joyeuse dont vous avez fait l’expérience hier.
Comment entrer dans la réalité divine des expériences passées ? Vous devez vous concentrer sur cette réalité jusqu’à ne plus ressentir qu’elle appartient au passé. Pensez à ces expériences jusqu’à ce que le sentiment le plus doux, le plus intime de joie intense qu’elles vous ont procuré à ce moment-là commence à revenir. Puis, projetez immédiatement cette joie en avant avec toute sa force. Cela vous prendra peut-être dix minutes ou une demi-heure, mais dès que ce sentiment apparaîtra, la dépression et les mauvaises pensées s’effaceront forcément. Malheureusement, une fois qu’une mauvaise pensée, la dépression ou la jalousie nous envahissent, nous nous appesantissons sur ces forces et elles nous enchaînent. Mais si nous pouvons ressusciter nos expériences les plus élevées ou les plus comblantes, la sécheresse causée par ces forces négatives ne pourra plus persister.Vous expérimentez des hauts et des bas. Lorsque vous êtes en haut, ayez le sentiment d’entrevoir la capacité que vous atteindrez un jour. Lorsque vous êtes en bas, ressentez qu’il ne s’agit que d’une incapacité temporaire. Pour l’instant, le ciel peut être plein de nuages, mais un jour viendra où le soleil brillera à nouveau de tous ses feux. Lorsque vous passez par des moments de peur, de doute ou de manque d’aspiration, dites-vous qu’ils ne dureront pas éternellement. Comme un enfant qui vient de tomber, essayez de vous relever. Peu importe combien de fois vous tombez, si vous êtes aussitôt prêt et déterminé à vous relever, ces soi-disant échecs ne seront pas du tout des échecs. Comme le dit le proverbe : « Les échecs sont les piliers du succès. » C’est absolument vrai. Dans de tels cas, il est d’une importance capitale de croire en la sincérité de votre tentative. Si vous continuez à essayer, vous finirez par être capable de marcher, courir, et finalement courir très vite sans tomber.
Le simple fait de voir courir ceux qui sont plus avancés que vous dans la vie spirituelle ne doit pas vous décourager. Ils ont, eux aussi, trébuché autrefois. Un petit enfant ne peut s’attendre à courir aussi vite que son père, parce que son père a beaucoup plus de capacités. Mais vous devez croire qu’en continuant d’essayer, la capacité finit par venir. Le doute est notre pire ennemi. Si nous sommes faibles et que nous permettons au doute d’entrer en nous, il empoisonne notre aspiration intérieure et nous empêche d’essayer de nous relever après avoir trébuché. À ce moment-là, à moins d’appeler au secours du fond de notre cœur, il peut arriver que nous abandonnions la vie spirituelle et que nous n’apprenions jamais à courir.
Personne n’a jamais atteint la réalisation de Dieu en un seul jour. Il faut étudier et travailler pendant de nombreuses, très nombreuses années, simplement pour acquérir la connaissance terrestre. Et ce savoir durement acquis peut disparaître au bout de quelques années si on ne pratique pas ou si on ne continue pas à étudier. Ainsi, la connaissance spirituelle, qui elle, est éternelle, infinie et immortelle, ne peut être acquise en un clin d’œil. Mais une fois gagnée, elle ne peut jamais être perdue car nous grandissons constamment dans la lumière la plus élevée de l’âme.
Nous vivrons constamment des hauts et des bas jusqu’à ce que notre vie soit inondée par la sagesse de l’âme. Mais toutes les forces négatives qui nous attaquent —dépression, anxiétés et soucis, sentiment d’indignité et ainsi de suite— doivent être conquises. Et elles seront finalement conquises par notre âme aspirante sous la guidance appropriée du Maître spirituel et avec la compassion infinie du Suprême.Ressentez toujours que vous avez non seulement quelque chose à accomplir, mais aussi quelque chose à donner. Si vous attendez une grande paix de l’esprit sans aucun don de soi, vous serez inévitablement frustré. Mais le temps est un facteur important. Vous aurez beau vous dire en toute sincérité : « Je vais réaliser Dieu demain », votre ardeur la plus sincère ne vous décrochera pas pour autant un diplôme de maîtrise en une nuit. La sincérité est une bonne chose, mais vous devez également être raisonnable et conscient de votre capacité. Si vous décidez qu’à telle ou telle date, vous devez réaliser Dieu, vous serez forcément déçu. Dieu vous donnera la réalisation, mais seulement à Son Heure Choisie. Considérez-vous toujours comme un écolier qui passe chaque année dans la classe supérieure, mais ne pensez pas au jour, qui peut-être encore lointain, de la remise des diplômes.
Lorsque vous tournez un tout petit peu le bouton d’une gazinière, vous ne voyez pas la flamme. Mais si vous tournez le bouton un petit peu plus, la flamme s’élève immédiatement. Dans la vie spirituelle, c’est la même chose : au début, votre aspiration ne produit aucun résultat tangible. Mais comme petit à petit vous vous tournez davantage vers Dieu, vous atteignez un point où la flamme de votre aspiration brille de manière éclatante. Dans la vie spirituelle, au bout de cinq, quinze, voire trente ans, selon la Volonté de Dieu, la méditation devient spontanée. À partir de ce moment-là, vous ne vivrez plus cette expérience d’un enthousiasme de cinq minutes suivi d’une dépression de toute une journée, parce que vous n’aurez pas gagné des millions de dollars spirituels au cours de ces cinq minutes.
Il est toujours bon d’avoir de l’enthousiasme dans la vie. Autrement, il n’y aurait pas de progrès. Mais si vous êtes trop avide, vous essayerez d’obtenir de Dieu ce que vous n’êtes pas encore prêt à recevoir. Vous courrez vers votre destination, mais si vous essayez d’aller au-delà de votre capacité, vous trébucherez et tomberez, et cela ne pourra que retarder votre progrès. Alors soyez patient et contentez-vous d’aller un peu plus lentement, mais régulièrement et sûrement.En Inde, on dit que si l’on veut se suicider mais que l’on a peur de le faire, il faut se vanter autant que l’on peut. Certaines personnes, lorsqu’elles n’ont pas réussi à faire ce qu’elles projetaient de faire, ont envie de se suicider ; devant leur échec, elles veulent se suicider, mais en même temps, elles ont peur. Or dans nos écritures indiennes, on dit que si l’on se vante de tout et de n’importe quoi, c’est comme de commettre un suicide, parce que le monde saisit cette opportunité pour vous détruire avec joie. Alors si vous ne pouvez pas accomplir votre promesse, soit de réaliser Dieu, soit de vous suicider, vantez-vous en autant que vous le pouvez. Ce sera alors la meilleure manière de vous suicider.
Voici un livre très attendu ; un livre sur les obstacles qu’affrontent les aspirants le long de leur voyage spirituel et sur les moyens de les surmonter. Dans ce livre, l’aspirant découvrira que d’autres ont non seulement souffert et surmonté des problèmes qui ont torturé leur vie et les ont découragés, mais ils les ont également illuminés et transcendés. Il trouvera une guidance et une inspiration aussi bien qu’un encouragement et une consolation à ses problèmes.
Problèmes, problèmes, qui dit problèmes ? Ils ne le sont que tant que l’amour sincère de l’aspirant pour la lumière et son imploration fervente pour Dieu ne les a pas transformés en opportunités divines.Problème, problème !
Comment purifier l’impureté terrestre ?Problème, problème !
Comment illuminer l’obscurité terrestre ?Problème, problème !
Comment renforcer l’insécurité terrestre ?Problème, problème !
Comment illuminer la futilité terrestre ? ```Protégez-vous
De vos propres peurs innombrables.Protégez-vous
De vos propres doutesQui vous obscurcissent.
Protégez-vous
De vos propres penséesQui vous attachent.
Protégez-vous
De votre propre volontéQui vous étrangle.
```Il est désespéré.
Son obscuritéA corrompu la beauté de son mental.
Il est bon à rien.
Son hypocrisieA corrompu l’éclat de son cœur.
Il est désemparé.
Son ingratitudeA corrompu le rayonnement de son âme.
```Votre peur est sous contrôle.
C’est pourquoiDieu, la Force toute-puissante, vous aime.
Votre doute est sous contrôle.
C’est pourquoiDieu, la Lumière transcendantale, vous aime.
Votre impureté est sous contrôle.
C’est pourquoiDieu, la Fierté suprême, vous aime.
Votre insécurité est sous contrôle.
C’est pourquoiDieu, la Félicité infinie, vous aime.
```Lui et son ego s’adorent mutuellement.
Lui et son doute s’aiment mutuellement.Lui et sa peur se torturent mutuellement.
Lui et son échec se détestent mutuellement.Lui et sa perfection se rejettent mutuellement.
Lui et sa mort vivent l’un dans l’autre. ```Il n’y a pas de petit ennemi.
Une toute petite peurTorture notre existence tout entière.
Un tout petit douteDévore notre être tout entier.
Une minuscule jalousieDétruit notre unité universelle.
```From:None,Problèmes, problèmes, qui dit problèmes? volume 1, La Flute d’Or, 1974
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