71.

« Mon Seigneur, je suis sûr que Tu es triste lorsque je me fâche contre Toi.
Je suis sûr que, lorsque je dis du mal de Toi, Tu Te fâches contre moi.

« Mon enfant, tu es mon orgueil éternel.
Quand tu te fâches contre moi, loin d’éprouver de la tristesse, je laisse la surprise envahir mon cœur et mon âme, car alors je vois en toi un aspect insolite, inimaginable.
D’autre part, lorsque tu dis du mal de moi, je ne me fâche pas le moins du monde.
Bien au contraire, je souris et je danse.
Car, sachant que toi et moi ne faisons qu’un, éternellement et indivisiblement, tu es obligé de partager avec moi ton aimable offrande.

Et puis, quand tu dis du mal de moi, mon très tendre enfant, je me réjouis parce qu’à ce moment-là, à ce moment précis, j’ai l’occasion d’aiguiser mon arme d’autodéfense.
Tu sais bien que ces moments sont très rares, où tu me donnes l’occasion de me servir de mon arme invincible, mon autodéfense.

Enfant chéri de mon cœur, tu te disputes avec moi parce que ton cœur a besoin de moi.
Je me dispute avec toi parce que mon âme t’aime.
Quand tu luttes, tu me donnes ce que tu veux toujours me donner : la force.
Quand je lutte, je te donne toujours ce que je suis : la Sollicitude, la Sollicitude éternelle. »