79.

« Mon Seigneur, puis-je me permettre une plaisanterie stupide ? »

« Mais bien sûr, mon enfant. »

« Mon Seigneur, maintenant, je suis un avec Toi de manière consciente.
Toi et moi, nous ne faisons qu’un, inséparablement et éternellement.
Imagine qu’aujourd’hui, je Te quitte et que demain, je Te surpasse.
Que se passera-t-il ? »

« Ô enfant le plus sot de toute ma création, tu sais que nous sommes inséparables.
Tu ne peux t’en aller sans m’emporter avec toi.
Comment pourrais-tu, seul, me surpasser, alors que nous sommes éternellement inséparables ?
Mon enfant si doux et si sot, j’ai encore quelque chose à te dire.
Si aujourd’hui, tu m’abandonnes et si demain, tu me surpasses, le jour suivant, tu voudras un nouveau but.
À ton immense surprise, tu découvriras que ce nouveau but, lui aussi, n’est autre que moi, ton Bien-Aimé, ton Père et Ami éternel.
Je suis, mon enfant, l’Au-delà à jamais transcendant. »

« Mon Seigneur, Tu es autre chose également.
Tu es aussi mon Père qui à jamais me pardonne. »