II — Le vital

32. Mon vital

Ô mon vital, tu es celui que je choisis en premier. Sans ton ardeur intérieure étonnante et dynamique, rien ne peut être incarné, rien ne peut être révélé ici sur terre.

Ô mon vital, lorsque tu tombes profondément endormi, la frustration immortelle de mon mental s’empare de mon existence extérieure ; la soumission désespérée de mon corps au prince de la morosité empoisonne mon existence intérieure.

L’imagination la plus puissante de l’homme ne réussit pas à te cerner, ni à cerner ta profondeur. La sagesse lointaine et la plus brillante de l’homme ne réussit pas à te déterminer, à déterminer ta grandeur.

Ton courage qui jaillit de la fontaine d’émotion infinie est invincible. Ne tue jamais ton émotion. Jamais ! Une émotion tuée sur le plan intérieur tarit un accomplissement sur le plan extérieur. Une émotion divinement nourrie sur le plan intérieur révèle Dieu, la Félicité éternelle, sur le plan extérieur.

Ô mon vital, tu ne connais pas de lendemain. Tu veux naître, grandir et te réaliser dans l’immédiateté d’aujourd’hui. Tu marches en avant avec les Bénédictions infinies du Suprême à travers la route de la floraison de l’Infinité, de la lumière de l’Éternité et de l’éclat de l’Immortalité.

Ta vie est verte, d’un vert qui aspire et grandit à jamais. Ton souffle est bleu, d’un bleu qui englobe et transforme à jamais.

Ô mon vital, en toi rayonne l’espoir de l’humanité. Avec toi, résonne le clairon de la Divinité.

Le vital incarne soit un dynamisme divin, soit une agressivité hostile. Lorsque l’aspirant fait venir en avant la lumière de son âme, l’agression hostile se transforme en dynamisme divin et le dynamisme divin devient la réalité suprême qui accomplit toute chose.