IV — Le Cœur

My Mon cœur

Ô mon cœur, je suis divinement fier de toi. Tu ne souffres
pas de cette maladie honteuse et effrontée : l’inquiétude ! Tu ne
bois pas de ce venin mortel, le doute ! Rien n’est plus simple que
ton aspiration pure. Rien n’est plus spontané que tes sentiments
radieux. Rien n’est plus satisfaisant que ton amour désintéressé. Rien n’a plus immédiatement accès au Suprême que ton imploration la plus profonde.

Ô mon cœur, ton jour céleste à l’intérieur de chaque jour terrestre est consacré à la réalisation de Dieu. Ta minute immortalisante à l’intérieur de chaque minute éphémère est consacrée à l’incarnation de Dieu. Ta seconde révélatrice à l’intérieur de chaque seconde évanescente est consacrée à la manifestation de Dieu.

Ô mon cœur, les autres membres de la famille ont peur de Dieu ; toi, tu n’as jamais peur ! Leur crainte sans lumière et récurrente est une paralysie inerte et persistante. Au cours du voyage de la vie, les autres font leurs propres choix ; Dieu choisit pour toi. Ils veulent sauver l’humanité avec la nuit la plus obscure de leur ego ; tu veux servir l’humanité dans le jour le plus lumineux de ta consécration. Leur victoire est une victoire sur l’humanité ;
ta victoire est une victoire sur toi-même.

Ô mon cœur, ô mon cœur à moi, tu es le bateau de ma vie.
Tu navigues sur les eaux inconnues de l’ignorance et tu atteins le
rivage doré de l’Au-delà.

Je ne suis pas seul, ô mon cœur. Je suis avec ton aspiration
qui s’envole. Tu n’es pas seul. Le souffle de ma vie est en toi et
pour toi sans réserve.

Ta volonté est inébranlable et ta foi en le Suprême infaillible. Chaque pétale du lotus qui rayonne au fond de toi baigne perpétuellement dans la Félicité transcendantale.

Ô mon doux cœur, mon cœur plus doux, mon cœur le plus doux, non seulement tu appartiens à Dieu, mais Dieu t’appartient également.