Devant un proche sur le point de mourir, quelle doit être l’attitude de ses proches ?

Nous sommes tous comme les passagers d’un même train. L’un des passagers est parvenu à destination. Il doit descendre à cet arrêt mais nous, nous devons continuer et parcourir une distance plus grande. Sachez toutefois que l’heure de cette mort a été sanctionnée par le Suprême. Nul être humain ne peut mourir sans l’approbation ou sans la tolérance du Suprême. Aussi est-ce grâce à notre foi en le Suprême, à notre amour et à notre dévotion envers Lui que nous pourrons ressentir que Sa Compassion est infiniment plus grande que celle de tout être humain, infiniment plus grande que la nôtre, nous qui voulons garder nos êtres chers auprès de nous. Même si le mourant est votre fils, votre mère ou votre père, sachez qu’il est infiniment plus cher aux yeux du Suprême qu’il ne l’est aux vôtres. Le Suprême est notre Père et notre Mère. Lorsqu’un membre de la famille se rend auprès de son père ou de sa mère, les autres membres de la même famille n’en ressentent jamais aucune tristesse. Si vous avez opté pour la vie spirituelle et souhaitez éprouver une joie véritable, sachez que vous n’y parviendrez qu’en abandonnant votre vie à la Volonté du Suprême. Pour l’instant, vous ne connaissez peut-être pas la Volonté du Suprême, mais vous savez ce qu’est l’abandon. Si le Suprême souhaite enlever quelqu’un de votre vie, vous devez l’accepter. « Que Ta Volonté soit faite. » Dans cette attitude, vous éprouverez la plus grande joie qui soit. Et cette joie rend le plus grand service possible à celui qui est sur le point de s’en aller. Lorsque nous nous abandonnons totalement au Suprême, cet abandon devient une force et une puissance supplémentaires pour l’âme qui s’en va, souffrant dans l’asservissement d’ici-bas. Si vous abandonnez véritablement votre volonté à la Volonté du Suprême, cet abandon apportera la paix, une paix durable, à l’âme qui est sur le point de quitter l’arène terrestre.

Ceux qui commencent à méditer et à se concentrer ont des intuitions de ce qu’étaient leurs incarnations passées. Si vous croyez que vous avez eu un passé et si vous savez que vous vivez le présent, vous pouvez également ressentir que vous aurez un futur. Sachant cela, vous devez toujours être conscient de cette vérité : la mort n’existe pas. Dans la Bhagavad Gita il est dit : « De même qu’un homme rejette ses vieux habits pour en revêtir de nouveaux, ainsi l’âme rejette-t-elle ce corps physique pour en adopter un nouveau. » Si vous savez que la personne qui va mourir ne fait que se défaire de son ancien corps avant d’en accepter un nouveau, et si le mourant lui-même a la même conviction, comment la peur pourrait-elle encore subsister ? Nous ne savons pas ce qu’est réellement la mort, c’est pourquoi nous voulons demeurer sur terre aussi longtemps que possible. Mais la vraie mort n’est pas la dissolution du corps physique. La vraie mort, la mort spirituelle, est autre chose.